Poussière d’Ange
Film de : E. NIERMANCE / Scénario : Jacques Audiard, Alain Le Henry, Edouard Niermance
avec Bernard Giraudeau, Fanny Bastien, Fanny Cottençon, Michel Aumont, Jean-pierre Sentier,Luc Lavandier.
Simon Blount (B. Giraudeau) est inspecteur de police. Rongé par la jalousie et l’alcool parce que sa femme (Fanny Cottençon) est partie avec un autre, il va se mettre à la recherche de celle ci. Prêt de toucher le fond du désespoir, il rencontre une jeune fille de 18 ans : Violetta (Fanny Bastien).
Rencontre pas ordinaire puisqu’il l’a découvre dans un rayon literie d’un grand magasin, endormie comme un ange…patiente, Violetta l’écoute déballer sa vie durant des nuits entières…
Festival et Prix : Poussière d’ange
– Prix SACD – Grand Prix de Valencia (Espagne) – Prix Romy Schneider – Sélection officielle du festival de Venise, – Festival de Londres, festival de Sydney,festival amsterdam,
Presse du film: Poussière d’Ange
Mars 1987 : Poussière d’ange
Un film français, enfin. L’interprétation est de premier ordre. Si Fanny Cottençon ne fait que passer. Fanny Bastien s’impose avec son petit air têtu et sensuel, sa vivacité, sa fraîcheur, une Kaprisky jeune. Quand à Giraudeau il est formidable, humour meurtrier, imprévisible de fauve camouflé. Un grand acteur. Niermans réussit, avec une aisance, une modestie, un air de ne pas y toucher, là ou ses petits camarades prétentieux ou effarouchés se plantent. Un second film magistral, maîtrisé comme plus aucun Chabrol ne l’est depuis 1913 ou quelques anges retournent à la poussière, en effet, inspirés avec grâce par le diable, probablement. Surtout monsieur Niermans, remettez çà au plus vite. – Michel Braudau
Le Canard Enchaîné 18 Mars 1987 : Poussière d’ange
Ce deuxième film de Niermans provoque une jubilation non définissable : un nuage lumineux dans une salle obscure. Elle, Violetta habite le film ; lui Simon Blount, un flic à la dérive n’est que son faire valoir, elle le transforme en une sorte de magie sanglante. Vengeresse, perverse. Sublime, bien évidemment, ce film en plus des décors, de l’histoire, des personnages, du suspense- tous étonnants et passionnants –est une comète aux reflets multiples. Miroir déroutant. Un voyage au bout de la nuit. D’une image à l’autre. si tout redevient, poussière, de cette poussière là, vive le cinéma. – A. RN.
Express 20 Mars 1987 : Poussière d’ange
Entre polar et conte de fées le voyage d’Edouard Niermans aux portes de l’étrange. Giraudeau en quasi clochard est étonnant, Fanny Bastien en zonarde zen est une découverte et Fanny Cotençon joue avec grâce les gourgandines étonnées. Avec « Poussière d’ange », le cinéaste fabrique un conte tourmenté, quelque chose comme un ovni du cinéma français. Il n’y a ni ange ni poussière. Il y a mieux : la grâce.
Première Avril 1987 N°121: Poussière d’ange
Les personnages du film grâce à Giraudeau (en pleine mue ou mutation) ? En tout cas bravo ! et Fanny Bastien aussi belle que Liliane Guish, elle a l’étoffe des stars !deviennent l’obsession du spectateur bien plus que l’intrigue elle même. Dans la cité de la mort et de la peur au pays de la vengeance et du traumatisme (en l’occurrence religieux, sensuel et existentialiste). Simon et Violetta sont l’enjeu. La raison d’être du film. Ne passez pas à coté de « Poussière d’ange. « Rentrez dans sa poésie urbaine çà c’est du polar. S. M.
Libération 09 AVRIL 1987 : Poussière d’ange
Gueules de bois, gueules d’amour, on a raté « Poussière d’ange » d’Edouard Niermans, le seul film à peu près potable de ce début d’année. Alcoolisme, mythomanie, dépression, anesthésie générale, polar fantasque ! C’est l’histoire d’un flic, Simon, que le hasard d’une enquête mi privé(sa femme l’a quittée),mi publique( des vols dans un hyper marché) va conduire sur le chemin de Violetta, étrange adolescente, moitié clocharde, moitié somnambulique, moitié terroriste terrorisée, elle même sur la piste des assassins de sa mère. Là ce n’est pas la peine de gigoter dans la périphrase : Violetta c’est Fanny Bastien, géniale d’évidence, enfant cachée et échappée de sans toit ni loi. Simon c’est Bernard Giraudeau, implacable et impeccable. – Gérard Lefort.